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Texte lu le 15 juin place St Michel

lun, 06/17/2013 - 19:34 -- Brigitte Gothière

L'écrasante majorité d'entre nous est choquée par l’abattage des animaux. Parce que dans un abattoir, c’est à la souffrance d’un être sensible, à sa détresse, à son désespoir et à son épouvante que nous assistons. Parce que nous savons pertinemment que ces sentiments seraient les nôtres en pareilles circonstances. Parce que nous savons bien qu’il n’y a pas de justification éthique à ôter la vie d’un être qui aurait voulu continuer à vivre. Les abattoirs posent une question morale majeure pour notre société, nous mettent face à nos contradictions, à nos lâchetés.

Ces personnes étendues au sol, formant un tapis rouge sang, symbolisent les centaines de milliards d’animaux qui sont mis à mort chaque année dans les abattoirs ou les pêcheries,
innombrables victimes de nos habitudes alimentaires et culturelles,
innombrables victimes de nos croyances nutritionnelles,
innombrables victimes de la force des lobbies,
innombrables victimes de notre appétit de viande, de lait, d'oeufs et de poissons.

Pourtant, ces animaux élevés ou capturés sont des êtres conscients ; ils ont des savoirs, des désirs, des émotions.

Pourtant la viande n'est pas indispensable ! Les êtres humains n’ont pas besoin de produits d’origine animale pour vivre en bonne santé. L’existence de millions de végétariens dans le monde prouve qu’il est possible de se nourrir sainement sans prendre part au carnage. L’agriculture produit suffisamment de denrées végétales pour fournir à tous une alimentation de qualité.

La condamnation morale des mauvais traitements envers les animaux est largement partagée : il est admis qu’on ne doit pas leur infliger de souffrances inutiles, ni les tuer sans nécessité.

Des injustices du passé ont été abolies ou réduites, comme l’esclavage humain ou le statut inférieur assigné aux femmes. Ces inégalités aussi étaient soutenues par des intérêts puissants ; elles aussi étaient ancrées dans la conscience collective au point que la majorité les croyait éternelles.

L'injustice envers les animaux reculera elle aussi.

Levons-nous pour les animaux, nous pouvons faire changer les choses, changer notre société.
A vous qui nous écoutez, rejoignez-nous ! A vous qui êtes mobilisés, affirmez-vous !

Continuons cette lutte ensemble, continuons de parler pour eux, continuons à proposer un monde de justice, revendiquons la fin des abattoirs.

La manifestation d'aujourd'hui s'achève mais elle est un commencement.

Merci à toutes et à tous d'êtres venus. A bientôt !