Marche pour la fermeture des abattoirs
Le texte lu
Bienvenue à la 4e marche pour la fermeture des abattoirs, terrestres et flottants. Cette année, la marche se déroule dans 10 pays situés sur 4 continents différents.
Ce que nous voulons, ce que nous ferons, c’est abolir l’exploitation des animaux.
Ce que nous voulons, ce que nous ferons, c’est mettre un terme à la tuerie à laquelle se livrent les humains sur d’autres animaux : les animaux élevés ou pêchés pour consommer leur chair, leur lait ou leurs œufs.
Le massacre est si démesuré qu’on ne parvient pas à se le représenter. Chaque année, le nombre de vertébrés tués pour finir dans les assiettes dépasse de beaucoup les 1000 milliards d’individus.
Mais les milliards n’ont pas de visage. Ils sont invisibles à nos yeux. La Terre est couverte de cages bondées : des cages immergées sous la mer ou alignées dans des hangars. Nous ne les voyons pas.
Les mers sont quadrillées de pièges qui menacent tous leurs habitants. Nous ne les voyons pas.
Chaque jour, des poissons se débattent pour s’extraire des filets. Des moutons tentent de reculer dans le couloir de la mort. Des poules se contorsionnent et battent des ailes suspendues tête en bas à une chaîne d’abattage.
Ils résistent de toutes leurs forces.
Nous ne les voyons pas.
À moins de faire attention à ces petits encarts de presse relégués dans la rubrique « Insolite » qui parfois évoquent les résistants.
Insolite cet avis de recherche lancé par le numéro 1 mondial de l’élevage de saumons en Norvège. Il offrait une prime à tout pêcheur qui capturerait l’un des milliers de poissons qui s’étaient échappés de ses élevages. Les fuyards avaient profité des brèches provoquées par les tempêtes dans les cages.
Insolite cette brève parue dans un journal et qui fait écho à beaucoup d’autres semblables.
Début de citation « À Charleville-Mézières, un bovin paniqué s'est échappé d'un camion. Avec son veau, la vache s'est évadée du camion qui se rendait à l'abattoir. Lâchée dans la nature, la vache a légèrement blessé une jeune fille et défoncé le capot d'une voiture de police, avant de se jeter dans la Meuse. L'envie de liberté de l'animal s'est conclue par une course-poursuite avec les policiers. Jugée trop dangereuse, la vache est encerclée par les policiers, à sa sortie du fleuve. Ils l'abattront de 70 balles. Cette vache de quatre ans a fini par s'effondrer contre un talus qu'elle ne pouvait plus escalader. » Fin de citation.
Insolite, ces cochons laissés autrefois par des marins sur une île des Bahamas dans l’intention d’en faire une réserve de nourriture. Aujourd’hui, leurs descendants y vivent libres. Ils adorent nager dans la mer et se régaler du pain et des gâteaux offerts par des visiteurs bienveillants.
Insolite encore, l’histoire de ce camion qui conduisait des milliers de poules à l’abattoir sur une route d’Espagne. Un accident survient. Beaucoup de poules périssent. D’autres prennent la fuite. 300 rescapées seront récupérées et transportées dans un refuge végane. Les poules y coulent désormais des jours heureux parmi les humains. Elles y ont découvert l’herbe et le soleil qu’elles n’avaient jamais connus dans les cages sordides où elles avaient vécu.
Ce refuge est un exemple de ce que nous ferons de la société tout entière demain. Une société où personne ne sera l’esclave ni la chose de personne, quelle que soit son espèce.
Les acteurs de la résistance animale, ce ne sont pas seulement les vaches, les poules ou les saumons qui s’évadent. C’est aussi vous et moi. Ce sont ces humains, plus nombreux chaque jour, qui se mettent à douter de la légitimité du grand massacre pour la viande. Car on sait de mieux en mieux qu’il est commis sans nécessité. La résistance animale, ce sont tous ceux qui se lèvent déjà pour que la tuerie cesse.
Un jour, les abattoirs terrestres et flottants seront déclarés illégaux. Tout comme les élevages qui emprisonnent les animaux et les réduisent à l’état de viande sur pattes.
Un jour, on se demandera avec perplexité comment tout cela a pu exister.
Nous sommes en marche pour hâter la venue de ce jour.
En marche !